Histoire du village

Date de naissance : époque gallo-romaine.

Habitants : Depuis le dernier recensement de 1999 à 2008, la population est passée de 1 182 à 1 132 Rufféennes et Rufféens.

2018 : 1 340 habitants.

Superficie : 1 112 hectares, soit 103 habitants/km²

Altitude  : 240 m.

Code INSEE : 21535

Sobriquets : les Badauds pour Ruffey, les Bourgeois pour Echirey.

Maire : Nadine MUTIN


Signe particulier :

Les armoiries de Ruffey-lès-Echirey se blasonnent “D’or à la fasce d’azur chargée d’une étoile d’argent, aux trois croissants de gueules, deux en chef et un en pointe”. Elles reprennent les éléments des armoiries de la famille Desbarres.

Le nom de la commune provient de la contraction de Ruffey et Echirey, qui sont deux parties distinctes du village, l’intitulé définitif de la commune étant apparu en 1826.

Anecdote :

La fresque qui se trouve au-dessus du maître-autel de l’église Saint-Grégoire est une copie fidèle des Docteurs de l’Eglise du peintre italien Francesco Sacchi (1599-1661). Copie pas si fidèle que ça puisque Léon Leniept, le peintre qui l’a réalisée, n’a pas suivi son modèle pour représenter le visage de Saint Grégoire, à qui il a donné des traits ressemblant plutôt à ceux de l’abbé Jacotot, commanditaire de l’œuvre. Espièglerie ou reconnaissance de la part de l’artiste qui, il est vrai, refusait de peindre quand sa bouteille était vide…

Coup de coeur :

Témoins d’une époque et de l’histoire du village :

le lavoir d’Echirey

alimenté par une source jaillissant du sol à cinquante mètres en amont. Tout à côté, se trouve une niche gothique portant l’inscription 1608. Le ruisseau qui longe à couvert la rue de la Motte, nourrit la mare située un peu plus loin à gauche, puis va rejoindre le ruisseau du Basmont ;
le lavoir du Basmont,

aux cinq arcades, date de 1864 et est alimenté par l’eau du ruisseau du même nom. Son eau, dont la température est d’environ 15° en toute saison, aurait des priorités thérapeutiques ;
la mare de la rue du Fontenis, qui aurait été construite en 1756 à la demande du seigneur de Berbisey, servait à rouir le chanvre, c’est-à-dire tremper dans l’eau les plantes textiles pour séparer les fibres que l’on pouvait ensuite filer.

Soldat Henri Giroux

Qui était Monsieur Henri GIROUX ?

Il est né à Gemeaux en 1923. A la mort de sa mère, il vient à Ruffey-lès-Echirey où il est élevé par sa grand-mère, Alice Monnet épouse Bonnard. En 1945, engagé volontaire, soldat du 1er régiment de Bourgogne, Henri Giroux est en permission dans sa famille à Echirey. Le vendredi 23 mars 1945, Monsieur Edouard Mercier d’Echirey semait de l’avoine. Il aperçoit Henri Giroux, en militaire, qui posait des collets. Le soir venu, n’étant pas rentré à Echirey, des recherches s’organisent et l’on découvre le corps du malheureux sauvagement assassiné, au lieu-dit « Les Allouères ». Marcel VOIRET ramène le corps à la famille. Rapidement la gendarmerie d’Arc-sur-Tille prend l’affaire en mains. Des barrages sont établis. Les soupçons se portent sur des prisonniers allemands aperçus dans la soirée. Samedi 24 mars, à 2 heures du matin, ils sont arrêtés près de Montigny-sur-Vingeanne. L’un se jette sur son gardien pour le désarmer, l’autre gardien l’abat. Le second prisonnier, Willy Grunst, fut condamné aux travaux forcés à perpétuité en août 1945.

Les obsèques d’Henri Giroux ont lieu le 27 mars 1945 en l’Eglise de Ruffey-lès-Echirey en présence d’une nombreuse assemblée. Henri Giroux avait 22 ans. Il est enterré avec les honneurs militaires dans le cimetière d’Echirey.

Pour l’anniversaire de la mort d’Henri Giroux, le conseil municipal dans sa séance du 21 mars 1946 décide de faire l’achat d’une gerbe de fleurs qui sera déposée au monument élevé à sa mémoire et de faire une collecte parmi la population dont le montant sera affecté à l’entretien dudit monument.
Il faut attendre le 23 août 1949 pour que le conseil municipal décide de procéder à l’inauguration du monument Giroux le dimanche 28 août 1949 à 13h30. Le discours inaugural fut prononcé par Jean Veillet, conseiller général.

Epitaphe : « Ici fut tué lâchement par des allemands, le 23 mars 1945, Henri GIROUX, Soldat de la 1ère Armée.
“Jeunesse souviens-toi du teuton”.
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L’église Saint Grégoire

Une partie de la voûte de l’église, datant de 1844, s’est effondrée dans la journée du mardi 19 novembre 2019. La voûte était composée de petites briques et de plâtre comme d’autres églises de ce type en Côte d’Or.

Monsieur JOUFFROY, architecte en charge du dossier, se demande si le réseau du chauffage, installé au-dessus de la voûte, ne serait pas une des causes de l’effondrement de celle-ci, cela entre dans le champs du possible pour différentes raisons. Deux de ses collaboratrices sont venues étudier le chantier et ont expliqué que la voûte aurait pu tomber bien avant.
Dès que les dossiers techniques seront terminés, les subventions seront demandées. Les dépenses seront prises en compte sur le budget 2021, voire 2022. La date limite pour déposer les dossiers était prévue le 30 juin mais suite à la pandémie, le Conseil Départemental a accordé un délai supplémentaire, jusqu’au 22 juillet.
Madame le Maire et le Conseil ont pris le dossier en main dès le 1er jour de l’incident, soit le 19 novembre 2019. (article “les nouvelles de Ruffey – juillet 2020).


Juillet 2020 : travaux de réfection du mur derrière l’église de Ruffey par l’Association Sentiers.
  

Les travaux de réfection du mur ont débuté le 25 mai 2020.
L’Association de chantiers d’insertion professionnelle SENTIERS, s’occupe de la restauration du patrimoine dans les règles de l’art. Cet organisme travaille avec huit équipes sur toute la Côte d’Or depuis plus de 20 ans. Elle est connue pour avoir restauré de nombreux ouvrages d’art ou des monuments historiques : murs, lavoirs, églises. L’Association travaille avec des particuliers, d’autres associations des entreprises ou des municipalités.
La commune de Ruffey-Lès-Echirey a obtenu une subvention du Conseil Départemental. Seuls 20 % du coût total de la main d’oeuvre (6270Eu) restera à charge de la commune. En effet, le “plan patrimoine d’insertion départemental” a permis d’obtenir un financement complémentaire parce qu’on a fait appel à une association d’insertion professionnelle. Les contrats d’insertion sont financés en partie par l’Etat afin de permettre la formation de ces personnes et pouvoir rentabiliser l’activité.
Le principe est d’accueillir différents publics en difficulté d’insertion. Il s’agit de profils variés s’étant trouvés dans des situations difficiles sur le plan du travail, de la santé, de la famille ou du logement. L’objectif est de les former aux métiers de la pierre et de les accompagner dans leur insertion professionnelle avec des formateurs techniques et des accompagnateurs socio-professionnels. Cela permet de les aider à la gestion administrative,  la gestion du logement ou de la santé. Il s’agit de former en faisant évoluer positivement la situation de ces publics. C’est par le travail que l’Association aborde les problématiques et les difficultés.
Les chantiers sur les ouvrages qui vont rester dans le temps comme les églises, les lavoirs, ou notre mur à Ruffey-Lès-Echirey, contribuent à valoriser les salariés de l’Association et à augmenter leur estime de soi. En valorisant les territoires, ils valorisent leurs parcours.